" Roma est trop aimée, depuis trop longtemps, pour ne pas présenter à ses admirateurs des visages contradictoires. tel n’en retiendra que les équilibres majestueux de la Villa Médicis alors que tel autre préfèrera le désordre du Trastevere. Aux sculptures troublantes du Bernin cerains iront peut-être jusqu’à opposer celles, plus équivoques, du Foro italaico. Et ne parlons pas de l’abîme qui existe entre ceux qui viennent y prier et ceux qui tentent généralement en vain, d’y partager les derniers soubresauts de la Dolce Vita. En fait, ici, plus que dans tout autre ville au monde, le poids de l’histoiie peut se faire étouffant. Avant de découvrir la ville éternelle, on vient, déjà, y vérifier ce que l’on sait déjà d’elle. Heureusement, très vite, les images se superposent, se confondent même, et c’est dans ces rapprochement incongrus -culture et désinvolture, patrimoine et vandalisme, mémoire et goût de l’instant – que réside le plus grand charme de Rome".
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| ROMA,vista dal Pincio |
